Ecclesio, évêque de Ravenne

Ecclesio évêque de Ravenne. Hôtel près de monuments religieux dans le centre de Ravenne.

Photo: 1)la Basilique de S.Maria Maggiore,2)il campananile sur le derriere,via Traversari,3)la Basilique de S.Vitale, vu par S.Maria Supérieur, 4)S.Apollinare en Classe, la mosaïque de Ecclesio, 5)S.Apollinare en Classe, la mosaïque de Ursicino

Pendant l'été 535 Amalasunta fut tuée à Bolsena.

Les années pendant lesquelles la malheureuse reine avait régné, de 521 à 535, coïncident avec l'épiscopat de Ecclesio (522-532) et le début de celui de Ursicino (534-536) auquel on doit le début de la construction de la basilique de Sant'Apollinare en Classe, vite interrompue à cause du déclenchement de la guerre gréco-gothique en Italie.

Pendant ces années difficiles, l'autorité religieuse et civile des évêques atteint son plus haut degré.

Ecclesio fit montre de son autorité en commençant la construction d'une grande salle inspirée au Triclinium impérial de Constantinople.

Il édifia l'église de Santa Maria Maggiore, Via Galla Placidia, (la première à Ravenne à avoir dans son abside une figure de la Madone et le titre de "Madre di Dio" (« Mère de Dieu »), en commençant également la construction en l'honneur du martyr Vitale dans le lieu où son supplice avait eu lieu.

Derrière ces initiatives de l'évêque, se cache toujours un grande financeur, Giuliano Argentario.

La construction de San Vitale se poursuivit sous Vittore, comme l'attestent les monogrammes sur quelques chapiteaux de la basilique et fut terminé par Massimiano. (On a supposé, à raison, que les deux panneaux impériaux étaient consacrés dans un premier temps par Vittore et ensuite fait propres par Massimiano).

Quant à son ministère d'évêque de la capitale, nous dirons qu'il fut élu probablement avec l'appui de Théodoric et dans ce double rôle accompagna à Constantinople Pape Giovanni I, qui à son retour fut incarcéré par le roi ostrogoth et mourut dans la misère.

Après la mort de Théodoric, Ecclesio renforça le pouvoir de l'évêque sur le reste du clergé, en obtenant du pape Felice IV un décret qui aurait fait école en Occident et que l'église de Ravenne respecta jusqu'à la fracture de la fin du VIIème siècle.

Dans ce document étaient établis droits et devoirs des clercs à partir des principes établis par les premiers papes : le clergé jouissait d'un quart des rentes de l'église, mais il lui était interdit de chercher des protections étrangères pour obtenir des promotions ou avantages matériels.

Il condamnait la participation des clercs à des spectacles mondains, reconnaissait le droit de l'évêque à régler également la vie des monastères et limitait la concession des biens ecclésiastiques aux laïcs.

Prof. Gianni Morelli

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